J’ai choisi #3: l’orthoptie

Métier oublié du corps médical, ces professionnels sont pourtant sollicités bien plus qu’on ne le croit. Light a accepté de nous parler de ses études et son métier, et qui sait, peut être aider certains d’entre nous perdus dans le monde paramédical qui cherchent encore leur voie.

Strabisme, rééducation, réadaptation et exploration fonctionnelle des troubles de la vision… Mots courants en orthoptie

Tout d’abord parle-moi de ton parcours avant d’arriver en école d’orthoptie.

Le parcours classique: j’ai fait un bac scientifique puis une première année de médecine avant de réussir le concours d’entrée.

Etait-ce un choix d’enfance ? Une vocation ? Ou plutôt une filière que tu as prise au fur et à mesure de ton cursus scolaire ?

J’ai toujours voulu travailler dans le milieu du paramédical… et ce choix m’est venu assez rapidement. La diversité et la spécificité de ce métier m’ont donné envie.

Mais alors concrètement tu fais quoi ?

Concrètement, je fais beaucoup de choses. Même si on est souvent réduit à la rééducation des yeux. Notre métier a évolué ces dernières années et nos champs de compétences sont larges !
On fait classiquement de la rééducation (des yeux paresseux, on apprend aux gens à loucher…). On est l’aide privilegiée des ophtalmologistes, on est capable de faire tous les examens qu’on appelle de « pré-consultation » afin d’avancer au mieux la consultation (mesure de la vision, photos du fond de l’oeil…).
On intervient aussi dans le dépistage dans les écoles, dans le domaine dit du « neuro-visuel », dans la basse-vision (c’est-à-dire la rééducation des enfants et des adultes ayant une vision faible), dans la posturologie…
On peut également travailler en milieu hospitalier, dans des cabinets d’ophtalmologie privés, dans un cabinet libéral, dans des centres (de basse-vision par exemple), dans des PMI…

Comment fonctionne ta formation ? (seulement de la théorie, ou pratique majoritaire…)
La formation est en pleine refonte (création d’une licence… et on espère d’un master pour la suite). Notre formation se base quand même essentiellement sur la pratique! Il n’y a que ça de vrai!
La théorie prend de plus en plus de place, mais la pratique reste vraiment centrale !
Parle-moi d’une journée type en hôpital.

Une journée type: le matin je suis d’aide à la consultation, je vois les patients, je mesure leur vision soigneusement rentrée dans le dossier. Le médecin fait la demande d’examens complémentaires si besoin.
L’après-midi, je suis « d’orthoptie »: je bilante des patients, j’établis s’ils ont besoin de rééducation ou pas et je fais des rééducations.
Les patients sont de tous âges, du petit bébé de quelques mois à la personne âgée !

Une anecdote ou un patient marquant ?

J’en ai eu des patients marquants… marquants par leur gentillesse ou par leur parcours pas toujours évident…. Je ne saurais pas dire.

Qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter de mieux pour ton avenir professionnel ?
De continuer à aimer mon métier! Et surtout d’avoir une vraie reconnaissance de notre métier, par le biais d’un master peut-être 😉

 

À propos de Sunsh

Soignante à plein-temps, brunch-addict, coureuse des montagnes de l'après-midi, fétarde de la nuit et globetrotteuse continuellement.

Publié le 27 juin 2014, dans Être une gloryboxeuse, Bouillon De Culture, Day By Day, Société, Vis ma vie, et tagué , . Bookmarquez ce permalien. 2 Commentaires.

  1. J’aime beaucoup comment tu as commencé ton article. C’est tellement vrai!

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  2. J’ai eu quelques séances chez un orthoptiste lorsque j’étais plus jeune, si j’en avais pas eu je suis pas sure que je connaîtrais ce métier. Ça doit être super intéressant à pratiquer! C’est sympa de nous faire partager un peu ton expérience !

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