Allen Stone : Blue Eyed Soul

La première fois que j’ai vu Allen Stone, c’était dans ce live enregistré dans le salon de sa mère. L’installation est sommaire, mais efficace : un micro sur pied, une batterie, des guitares, dont une pour le chanteur qui arbore une belle dégaîne de hipster : cheveux trop longs sous un bonnet difforme, visage encadré, disparu, derrière des lunettes trop grandes. Et il ouvre la bouche. Mettant fin à ma cascade de jugements, pour me retrouver honteusement transportée par une véritable voix soul et un vrai sens de la musique.

Allen Stone a commencé la musique comme toutes ses idoles, au sein d’une chorale. La chorale de l’église de son père dans la petite ville de Chewelah, Washington, dont il deviendra rapidement le leader. En 2010, il sort son premier album, le discret « Last To Speak« . Et pourtant il convainc, et réussit à réunir derrière lui tous l’orchestre de Raphael Saadiq sur un album. Un album éponyme, sortie le 4 octobre 2011, qu’il distribue par ses propres moyens, et qui poussé par son talent atteindra la deuxième place du classement iTunes.

Derrière un sens vibrant de la mélodie, se cache aussi un engagement politique. Reprenons les paroles du titre Unaware qui sous ses airs de ballade romantique, aborde un thème plus sérieux.

Every day the deficit grows, you spend more than you own
Papa always said to me, keep a close eye on your authority ’cause

You say that you care, I was unaware
You say that you care, I was unaware

All you do is push, pull, tear, we can’t stretch it any farther
All you do is push, pull, tear, we can’t stretch it any farther

Every day taxes increase, so is this our land or is this our lease?
Papa says son, it’s the land of the free, as he broke his back trying to make ends meet…

You say that you care, I was unaware
You say that you care, I was unaware

En français ça donne :

Chaque jour le déficit se creuse, tu dépenses plus que tu n’as
Papa m’a toujours dit, garde un oeil sur la cause de ton autorité

Tu dis que tu te soucis, je ne savais pas
Tu dis que tu te soucis, je ne savais pas

Tout ce que tu fais c’est pousser, tirer, pleurer, on ne peut plus tirer sur la corde
Tout ce que tu fais c’est pousser, tirer, pleurer, on ne peut plus tirer sur la corde

Chaque jour les impôts augmentent, est-ce notre terre ou est-ce notre bail ?
Papa dit fils, c’est la terre de la liberté, alors qu’il s’est cassé le dos a essayer de faire se joindre les deux bouts

Des paroles loin des affaires de coeurs brisés, qui s’inscrivent dans le contexte de l’occupation de Walt Street.  Mais pour le lyriciste et compositeur qui grandit dans une église et étudie la Bible à la faculté, la spiritualité a aussi une place importante. Une Soul qu’il exprime au fond à la façon d’un Stevie Wonder, derrière ses boucles blondes et ses yeux bleus.

À propos de Rookie

Débutante.

Publié le 17 avril 2012, dans Musique, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. 4 Commentaires.

  1. Unaware = gros coup de coeur dans ma face, cette voix…! Je suis tombée plusieurs fois sur le clip en zappant à chaque fois de regarder le nom de l’artiste, à vrai dire je n’ai tilté qu’hier soir que c’était donc Allen Stone. Je suis contente de voir un article sur lui ici et je vais m’empresser d’écouter ses autres chansons !

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  2. Comment il m’a mise d’accord le mec !

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  3. Alors: oui, merci, j’adore COUP DE COEUR j’ai direct posté le premier lien sur le mur de mon chéri d’amour (ami!)!!!!

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  4. C’est clair qu’il a une voix qui fait rêver. J’aime beaucoup le live dans le salon de sa maman.

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