Carnet de voyage: quand la province analyse Paris

Les aéroports ne sont plus vraiment un secret pour moi (disons que paradoxalement, selon moi on se repère plus aisément à l’aéroport Charles de Gaulle que dans le réseau de métro parisien), d’ailleurs, les turbulences en avion ne suscitent, chez moi, aucune attaque type ongles sauvagement enfoncé dans ce qui était le bras de mon voisin. J’ai aussi déjà vu des araignées aussi grosses que ma main -même si, soyons honnête j’ai une main d’un gosse de 12 ans. En fait, tout simplement on pourrait dire que j’ai déjà vécu, mais Paris, la capitale de mon doux petit pays m’est aussi inconnue que les quelques milliards de chiffres après la virgule qui constituent le chiffre pi.

C’est  à 17 ans que je pars pour la première fois à Paris et, bien sûr, j’ai déjà, dans ma tête d’adolescente, moultes idées sur ce qu’est Paris. Les films américains nous font croire que Paris est la ville des amoureux, je n’ai jamais compris pourquoi ! Il y a donc pas plus de personnes qui s’aiment à Paris qu’ailleurs dans le monde ? Merde alors, si je veux trouver l’amour je me suis trompée de région. Il n’y a que dans Minuit à Paris que la ville est si enchanteresse. On aura beau attendre au pied d’un cloché, aucune voiture datant d’une époque lointaine ne viendra nous montrer Paris sous un autre angle que celui du XXIème siècle, le Paris de la mondialisation, des musées bondés, du stress qu’occasionne chaque voyage en métro et, bien sûr, saupoudré du snobisme des intramuros.

Il ne s’agit pas de lancer une gue-guerre entre provinciaux et parisiens mais seulement de constater quelques faits que, peut-être vous parisiens, vous ne semblez pas remarquer…

En sortant le premier jour place de la Concorde pour ma première journée de tourisme, je me sens étouffée, effrayée par les gens pressés même un samedi – surtout le samedi d’ailleurs – et ne fais que comparer ma ville à Paris. Je découvre que pour observer le plus convenablement les Parisiens dans leur habitat naturel, rien ne vaut  le métro – où tous les styles se cotoient. On y trouve des hommes d’affaires, des enfants allant à l’école, des adolescents probablement au lycée, des gens pressés, ceux qui lisent le journal gratuit et ceux qui lisent un bouquin… Mais surtout, dans le métro parisien, un phénomène étrange se produit, un événement que toute personne qui prend le metro dans toute autre ville de France constate : dans le métro, à Paris, on capte ! Et ça, les Parisiens le savent déjà : si on met de côté le nombre incroyable d’Iphone que chaque wagon comprend, il doit bien y avoir les trois quarts des gens présents dans la rame qui envoient un message ou en recoivent un, appellent ou sont sur internet.

photo d’Arnaud Frich, Place de la Concorde

En plus de cette constatation que je trouve géniale et que j’envie aux Parisiens, je remarque le stress général dans le métro. Pour les personnes y vivant j’imagine que vous ne constatez rien mais je vous jure que vraiment, vous Parisiens, vous avez besoin d’un petit relaxant ! En sortant de la rame, vous n’imaginez pas le stress que vous mettez aux pauvres gens paumés, comme moi, qui se demandent par où est la sortie. Parce qu’il faut être honnête, c’est vraiment mal foutu ce réseau souterrain ! Mais bon, personnellement je vous pardonne, vous au moins vous avez beaucoup de stations de métros.

Quand j’entends les gens parler de Paris, les mêmes remarques reviennent souvent : la foule devant la Joconde, la vue de la Tour Eiffel, la place des artistes sur Montmartre, la Seine et ses promenades sur les quais… En effet, pas de soucis, même si on se perd dans le reste du Louvres, pour trouver la Joconde c’est simple comme bonjour ! En tant que touriste qui a envie de tout voir, en fait j’ai eu l’impression d’être un mouton parmi un million d’autres touristiqes partout où j’allais. Soit j’ai un pouvoir attractif, soit j’ai vraiment fait les trucs bateaux.

Continuellement lors de mon voyage, je me suis sentie perdue et pas réellement à ma place. Si j’allais trop lentement sur les trottoirs j’avais le droit à des « avance, mamie! » et n’ayant plus la force de me retourner pour massacrer à coup d’appareil photo la pauvre personne qui a trop ouvert sa gueule, je pressais le pas. « Marche ou crève ». Si je trouvais un bar sympa, j’avais toujours l’impression d’être un animal de foire qui n’est pas le bienvenu ici. Si je lançais un bonjour en entrant dans un magasin on me prennait pour une trouble-fête et on me gardait à l’oeil. Alors une question me vient: on ne dit pas bonjour chez vous ? C’est provincial la politesse, c’est ça ?

photo d’Arnaud Frich, Fontaine Medicis au jardin du Luxembourg

Pourtant, même si la ville ne semblait pas vouloir de moi, des fragments de ce qui la constituent me semblaient uniques, merveilleux, un véritable havre de paix dans tout le ramdam de la ville, comme la petite créperie dans la rue des Arts (une rue qui se trouve… quelque part dans Paris : me retrouver dans les arrondissements fut un des défis lancés au début et abandonnés en moins de deux) calme et tranquille, aux box individualisant les tables et à la décoration romaine; le petit café dans le Marais où des affiches de concerts improbables et outils incroyables ornent les murs, où les chaises sont toutes uniques et où on se sent bien.

Si j’ai sans vergogne accusé le rythme soutenu des Parisiens de mon mal-être dans la capitale, en visitant le Marais j’ai eu l’impression de quitter Paris et d’être dans un coin de tranquilité incroyable et forcément mon avis sur la capitale s’en est ressenti. Admirative de la marque Sandro en voyant le magasin stock j’ai annoncé que plus tard je viendrais vivre ici, même si c’est dans un cagibi ! Peu de monde dans les rues, tout est propre, c’est calme, il y a des cafés sympas et c’est là que j’ai eu le premier bonjour d’une vendeuse. Grand pas vers mon amour pour Paris. Point bonus !

photo d’Arnaud Frich, Montmartre

Une anecdote qui se doit d’être racontée et ainsi montrer ô combien Paris peut être snob : j’étais dans un café et par le plus grand des hasards je finis par parler avec le serveur quelques instants.  On parle d’expos (être en face de Baubourg oblige!) et il finit par me demander d’où je viens et en guise de réaction quant à ma réponse j’ai le droit à un haussement de sourcil, un rictus moqueur et un « tout s’explique ». QUOI ?! J’ai un look de paysanne, j’ai encore un épis de blé dans les cheveux ? Ou alors c’est parce que non, je n’ai pas entendu parler de l’artiste dont il vantait les mérites tout à l’heure, parce que voilà quoi, les grands artistes ne sont qu’à Paris ? Il faut admettre, et c’est un constat, qu’il existe une petite fierté pour ceux vivant intramuros assorti d’un snobisme général et remarquable envers le reste de la France. Alloooo, le temps des aristocrates où si tu ne vivais pas à Paris (ou Versailles) tu n’étais rien est fini ! Après, peut-être n’ai-je pas eu de chance…

Alors même si pour rien au monde je ne quitterai le sud pour une ville où il y a même des courants d’air dans les tunnels du métro, où, quand miraculeusement vous parvenez à vous lever du bon pied et, à peine, vous arrivez au métro votre bonne humeur chute pour la très bonne et très classique raison que personne ne vous a tenu la stupide barrière en plastique qui suit le tourniquet de sécurité, ou ce sont les usagers qui vous bousculent et vous poussent dans tous les sens, voire vous finissez, par dépit, par vous engouffrer dans le premier metro qui se présente même si vous n’allez pas du tout dans cette direction là, je dois admettre que non, Paris ça ne craint pas. En tant que ville culturelle, hein ! Le reste… c’est le problème des Parisiens, moi je ne viendrais que de temps en temps. J’allais dire en vacances mais soyons logiques, après une visite à Paris il me faut une bonne semaine de calme, de cours de yoga et de thé verveine pour reprendre du poil de la bête !

Mais alors, racontez moi… Aux parisiennes donc qu’est ce qui vous fait aimer cette ville ? Et pour celles qui viennent en touriste (non, pas comme pour l’épreuve de philo), vos impressions de provinciale ?

À propos de Sunsh

Soignante à plein-temps, brunch-addict, coureuse des montagnes de l'après-midi, fétarde de la nuit et globetrotteuse continuellement.

Publié le 19 juin 2011, dans Day By Day, Les voyages de Sunsh, Voyages, et tagué , , , . Bookmarquez ce permalien. 18 Commentaires.

  1. Té cool jtadore

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  2. N’utilisons pas de langage abscons, il s’agit d’être clair, je déteste Paris!
    La ville est belle comme des milliers d’autres villes en France et dans le monde. Mais, les parisiens dans leur majorité sont imbuvables. Quand je lis Khiera qui s’énervent sur les personnes perdues dans le métro je me gausse, vraiment. J’ai vécu dans beaucoup de grandes villes étrangères et les gens ne sont pas désagréables comme à Paris. Ils ne se croient pas supérieurs, ils n’ont pas cet air condescendant, vous êtes fats.
    Vous trouvez tellement inhabituel de voir quelqu’un sourire dans le métro que vous ne pouvez vous empêchez de les regarder avec votre petit air narquois, vous aimez traiter les gens avec morgue car entre quelques tissus d’inepties que vous proférez vous considérez avoir la science infuse !
    Le métro, parlons-en ! Vous êtes pressés part plus tôt, quelqu’un s’arrête au milieu d’une file parce qu’il ne sait pas où il est , et alors? Cela peut vous arriver à vous aussi dans une autre ville ! Quand je vois quelqu’un de perdu je lui propose mon aide, je ne lui crie pas dessus ou ne le bouscule pas. En quoi, être parisien vous donne le droit d’être nonchalant et impoli. Vous êtes stressés à un point. Quoi ? Vous êtes les seuls au monde à travailler, à devoir être à l’heure, non tout le monde se lève le matin et doit arriver à un point B en temps et en heure. Tout le monde a des impératifs à respecter !
    Pour autant, les gens ne tirent pas une tête de 3 mètres de long. Quand je sors de chez moi, que je sois de mauvaise humeur ou que j’ai des problèmes ne regarde que moi, les autres n’ont pas à subir ça. Tout ça est mis de côté !
    Je rigole vraiment, Paris a tout, vraiment ? Vous vous croyez tellement supérieurs, la plupart des parisiens ne sont pas de vrais parisiens ! Les groupes de musique, les artistes, les écrivains sont pour la plupart provinciaux ou étrangers. Je vous rappelle que Paris sans la province n’existe pas, je ne savais pas qu’on élevait des vaches sur le champ de Mars et des poissons dans les bassins de Versailles !
    Beaucoup d’étrangers adorent la ville mais détestent viscéralement les parisiens et là ce ne sont pas les provinciaux qui parlent mais bien les étrangers. Impossible de demander son chemin à un parisien il n’a jamais le temps, prendre une photo on risque de ne plus revoir son appareil, un sourire, ils se foutent des gens, les vêtements, pour information la plupart des grands couturiers s’inspirent de la rue et de la province !
    Comment ai-je pu faire un doctorat, voyager dans d’innombrables pays, parler plusieurs langues, vivre à l’étranger, (NY, Montreal, Sydney, Dakar), lire autant de livres, voir autant de concerts, m’habiller de belles pièces, réaliser des macarons Ladurée, déguster de grands crus, dîner dans les restaurants gastronomiques, avoir vu les grands classiques cinématographiques (Clouzot, Truffaut, Godard, Malle, Costa-Gavras, Hitchcock, etc.) et les plus belles oeuvres picturales sans vivre à Paris, moi la provinciale que je suis, je me le demande encore ?

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    • TELLEMENT de clichés dans ce message quand même !
      « impossible de demander un chemin à un parisien il n’a jamais le temps, prendre une photo on risque de ne plus revoir son appareil, un sourire, ils se foutent des gens », ouhhh c’est moche tout ça.

      Des gens mal-aimables il y en a ouais, comme partout j’ai envie de dire et le coup de l’appareil photo…faut peut être pas pousser non plus. Je sais pas, t’as pas du passer assez de temps à Paris pour rester sur une aussi mauvaise impression, c’est fou comme ton message est limite haineux haha. Moi aussi je me « gausse » sur ton message du coup « Vous êtes pressés part plus tôt », bah oui il y a aussi un truc qu’on appelle la BANLIEUE, la plupart des personnes que tu croises dans le métro/les gares y vivent probablement et ont des horaires ultra-précis à respecter alors OUI j’avoue je suis souvent amenée à m’énerver contre des abrutis/touristes qui se foutent à gauche dans les escalators (priorité 2013 pour le gouvernement please) alors qu’il y a des panneaux qui indiquent de garder sa droite, oui je marche vite et je m’énerve quand quelqu’un s’arrête d’un coup devant moi et que je me le prends en pleine figure parce que si j’ai pas mon métro baaah j’ai pas mon train, pas de bus (vis ma vie de banlieusarde, je devrais écrire un bouquin) et j’ai pas que ça à faire d’attendre 45 minutes le prochain. Et c’est pas question de partir plus tôt, qu’on s’entende.

      Pour les couturiers, oui ils s’inspirent de la rue. Mais la mode est parisienne, c’est un fait. C’est là que se tient la fashion week la plus importante, c’est la ville de la Haute couture, c’est là que les plus grandes maisons de couture sont installées. Clairement y a pas beaucoup de grands couturiers qui sont restés créer à St pierre des pins sur mer.

      Franchement moi je trouve ça cool la province, je comprends que le rythme de Paris puisse être éreintant (je ne me vois pas ici toute ma vie -même si j’y vis pas encore haha mais BIENTOT) mais ça me tue qu’on puisse penser que TOUS les parisiens soient aussi mauvais que tu le penses. Du coup voilà moi j’aime Paris et j’ai hâte de devenir parisienne. Le mouvement me fait kiffer, le fait de TOUT avoir à proximité, de la multitude de parcs, bibliothèques, musées… j’ai hâte d’être dans ce mood H24.

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    • Et c’est avec ce ton condescendant que tu parles de l’allure hautaine des parisiens ? Ton message respire la suffisance, à partir de là c’est bien difficile d’accorder du crédit à ce que tu dis.
      Clairement, nous n’avons pas vu le même Paris, et pourtant j’y vis. C’est une belle ville, y a des cons et des gens désagréables, mais pas plus ou moins qu’ailleurs en France. Je suis la première à trouver ridicule les petits parisiens qui ne sont jamais allés plus loin que Nation ou la Porte Maillot et qui se permette de parler de « la province » d’un petit air supérieur, mais en fait c’est quand même un bon gros cliché bien gras parce que les gens bien ne sont pas comme ça.
      Va à Bordeaux, tu trouveras exactement le même genre de petit con puant, gonflé de suffisance et se targuant d’appartenir à l’aristocratie bordelaise depuis 1800 et d’avoir une maison de vacances au Ferret ou n’importe où ailleurs. Va dans le Sud et tu verras le mépris qu’on peut avoir pour « les gens du Nord » (ou le Nord). Va à Nice et tu verras ce que c’est que le vrai mépris.

      Beaucoup d’étrangers adorent la France mais haïssent les Français, point barre. De Caen, de Cherbourg, de Nice, de Marseille, de Paris, de Nantes, de Bordeaux, de Lyon, de Grenoble, nous avons tous la même réputation : être un peuple de personnes désagréables, hautaines et prétentieuses (ton post montre que c’est une qualité nationale qui s’exporte très bien au-delà du périphérique).

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    • C’est dommage Ellen, t’aurais pas été aussi puante ton post aurait peut être eu de l’intérêt.

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  3. J’adore Paris. A chaque fois que j’y suis allée, j’étais émerveillée. Y’a tellement de choses à voir, à faire… une vraie touriste ^^ Pour autant, j’aimerais pas du tout y habiter. J’préfère mon cadre de vie.

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  4. Je ne vais pas entrer dans la bataille Paris vs Province (même si malheureusement, des Parisiens qui voient la Province comme un pays de gueux lépreux et rempli de syphilis, il existe aussi des Provinciaux qui n’aiment pas les Parisiens, l’expression « parisien tête de chien, parigot, tête de veau » que ma soeur s’est prise petite ne vient pas de Mars), mais s’il y a bien un seul truc où je ne suis vraiment pas d’accord, c’est de comparer le métro parisien comme un labyrinthe. Je trouve au contraire qu’il est très facile à comprendre, avec une carte y’a franchement de quoi s’y retrouver bien vite.

    Comme Darkshines, j’adore Paris et adorerais y habiter lorsque j’aurai les sous. Je suis Francilienne de naissance, des Yvelines pour être plus précise, et ma mère adore comparer ma ville à son ancienne ville Paris, non sans dédain parfois, mais tout simplement parce qu’à Paris, il y a tout et c’est bien ça le problème: Paris a tout, la Province, beaucoup moins (même à Lille, que je connais pas mal maintenant, on se sent un peu limité, Paris est infiniment plus grand et propose bcp plus).
    Après bien sûr il est possible de ne pas aimer Paris, et c’est intéressant de lire Sunsh pour en connaître les raisons, il est vrai que les têtes de stressés de la vie dans le métro donnent pas envie de vivre (faut péter un coup des fois!) mais il y a à peu près les mêmes dans nos villes de taille moyenne. A Munich aussi d’ailleurs, qui n’est pas une capitale… c’est une raison pourquoi mon frère n’aime pas cette ville, alors qu’il a passé toute son enfance dans le 9ème/18ème (la frontière :D)…
    De toute façon je ne jure que par les grandes villes alors bon!

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  5. C’est vrai que Paris mérite, à mon avis (en tant qu’indécrottable parisienne) une deuxième chance Sunsh’ !

    Alors pour répondre à ton interrogation, si j’adore Paris c’est avant tout, à cause de son histoire et de son architecture. C’est une de mes villes préférées au monde, je ne me lasse pas de m’y promener ! Je pense que j’hérite cet amour pour Paris de mon père, il adorait nous amener à Paris le week end pour flâner, et, s’il nous montrait le Paris « monumental » il nous montrait surtout le Paris insolite, les petites rues, les maisons du 13ème, du 14ème ou du 20ème. C’est un vrai parisien, né à Paris, qui n’en a pas bougé, il connaît tout ! Mon objectif : connaître Paris aussi bien que lui. D’ailleurs j’adore faire découvrir la ville à des copains venant de l’étranger. Et franchement, c’est une ville romantique. Pas tous les jours. Pas au changement de Chatelet, pas quand on a du jus de métro sur la tête ni rue de Rivoli ou Boulevard Sebastopol, mais j’aurai toujours ce souvenir parfait d’un soir d’hiver, on sort du cinéma avec mon copain, et on trouve le quartier de la Huchette, qui n’a plus rien à voir avec ce que ça avait du être dans les années 30-50, un petit amas de rue pavée avec des caves de jazz, que, pour ma part, j’ai toujours connu comme un quartier très gras et dont le charme aurait été corrompu depuis, et bien on atterrit à la Huchette, il venait de se mettre à neiger, les rues -pour une fois! étaient désertes, c’était… irréel et magnifique ! Bref Paris ce sont à la fois mes souvenirs d’enfance avec mes parents et mes grands parents, les sorties du dimanche, et ma vie étudiante, et avec mon amoureux. Donc je ne peux être que très partiale !

    Et, objectivement, j’adore les musées à Paris (mes préférés : le musée Bourdelle et le musée Maillol), c’est la ville la meilleure du monde pour qui aime le cinéma, il y a sans arrêt des rétrospectives, des films rares qui passent dans les cinés du quartier latin, la vie culturelle y est fabuleuse, même si, pour en profiter pleinement, il faut avoir suffisamment de pièces sonnantes et trébuchantes! VOILA. PARIS MON AMOUR.

    Mais, paradoxalement, j’espère quitter Paris. D’une part pour y revenir ! (j’ai jamais eu cette sensation de « village » !) D’autre part juste pour vivre un peu ailleurs tout de même….

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  6. Haha, ça me fait rire cette gué-guerre Paris VS Province, d’autant plus lorsqu’on sait que la plupart des « Parisiens » ne sont rien que des provinciaux à la base, et qu’ils y vivent pour leur travail ou leurs études. Moi j’ai rien contre les Parisiens sauf ceux qui ne peuvent s’empêcher de comparer systématiquement Paris et les autres villes de provinces, parce que c’est pas prendre un très gros risque que de dire qu’il y a plus à faire à Paris qu’à Lille, Grenoble ou Trouville-sur-fion, ça tombe sous le sens et c’est tellement pas comparable !

    Une capitale reste une capitale, j’envie toutes les opportunités de sorties qu’il y a à faire, qu’elles soient culturelles ou non, s’il doit y avoir une grosse exposition, ce sera souvent à Paris, parfois quelques grosses villes de Province mais l’essentiel est concentré là-bas. Je pense que j’aimerais y vivre pour des études mais pas toute la vie, je suis trop habituée aux petites villes où tu connais tout le monde, au calme, à la verdure…Je suis allée plusieurs fois à Paris depuis petite mais jamais plus de 2 jours d’affilés donc c’est un peu difficile de juger. Mais je suis d’accord pour dire que RELAX, t’as envie de leur rouler un pète à certains, mais c’est pareil pour toutes les grandes villes ! J’ai évidemment fais partie des gros relous qui font des sorties de classes et qui se ramènent en troupeau dans le métro et GUESS WHAT ? C’est aussi chiant pour nous, hé ouais, dingue ! Je comprend très bien qu’à vivre au quotidien, t’aies envie de buter les touristes (j’me demande même s’il n’y a pas plus de touristes que de parisiens au final x) ?) mais faut comprendre que quand t’y vas pour la première fois et que tu débarques d’un village de 3000 habitants ben non, désolée mais c’est pas si simple de se repérer vite dans cette jungle. Je trouve ça un peu normal. Et je défie n’importe quel parisien de se repérer vite dans ma cambrousse :D.

    DONC, tout ça pour dire que c’est un débat à mon sens aussi stérile que Brunes VS Blondes, Rondes VS Minces, PSG vs OM et que monter sur ces grands chevaux pour défendre sa ville adorée et combattre les vilains clichés c’est un peu perdre son temps au final. J’en entend des belles sur les pauvres gens du Nord depuis perpette (Consanguins, fans de tuning, porlent tous comme ço, tous au chômages, ah bon c’est civilisé par-là ??) et c’est pareil pour toutes les villes du monde, ça fait mal au coeur mais dans l’absolu on sait très bien que c’est faux, qu’il ne s’agit que d’une minorité de péquenots. Le meilleur moyen c’est encore d’en rire.

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  7. Moi j’aime bcp Paris, je trouve que cette ville à tellement de charme ! Y’a tellement à faire, à voir, à vivre, à découvrir ! C’est super enrichissant, je pense que j’aurai aimé y habiter.
    Mon seul bémol c’est le stress. Je trouve en effet les gens très stressés, vraiment bcp trop, c’est assez hallucinant ! Mais après, c’est peut être (même très certain) parce que j’ai grandi dans un village Corse et heu comment dire ? La réputation qu’ont les corses est loin d’être fausse ! Du coup forcément, l’opposé parait d’autant plus important.
    Pour autant, je ne désire pas vivre à Paris, j’ai trop trop peur d’être encore plus stressée, et de perdre le charme parisien ! Mais en we / vacances, c’est vraiment magnifique !

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  8. Pour le coup je suis totalement d’accord avec Khiera. Certes quelques parisiens sont snobs (comme certains bordelais/lillois/etc…) mais c’est loin d’être le cas de tous ! Moi perso on m’a plus souvent dit bonjour dans un café parisien que bordelais…

    Le métro, déjà on capte pas partout (vigipirate oblige) et ensuite j’ai jamais compris comment on pouvait s’y perdre sérieux y a des plans partout !

    Bref, dommage pour l’article, je trouve qu’il est finalement très commun et complètement à côté de la vérité. Un seul point où je te suis : à côté de Paris, toutes les villes sont des villages et donc au début on galère à s’orienter.

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    • Si si, je jure que la maitrise du métro parisien n’est pas inné :p
      Pourtant je sais lire, je ne suis pas plus bête que la moyenne des gens… Quand je dis que je m’y perd c’est surtout que je fais plusieurs fois le même couloir pour trouver le bon, et que quand je m’arrête devant un plan ça dure bien 5 minutes le temps de trouver où je suis et là où je vais !
      Et après c’est la saga des couleurs et des chiffres qui commencent ! Mais bon, au final je suis toujours arrivée à bon port… 🙂

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  9. Aaaah c’est bon ça un petit article pleins de clichés ! « Paris c’est insupportable, le marais c’est le paradis » -> s’il y a bien un quartier snob et où tu te dois de connaitre le tout dernier cri, où ta tenue doit excéder un smic et où les provinciaux sont raillés, c’est bien le marais, bizarrement c’est celui que tu préfères alors que tu descends en flamme les snobinards, pourquoi pas ?!

    Tu as donc fait le Paris des touristes de base, ceux qui effectivement nous GAVENT dans le métro parce qu’ils sont paumés alors que TOUT est indiqué, si tu as l’impression qu’on est pressé et stressé c’est peut être qu’on l’est, tout simplement parce que SALUT, on TRAVAILLE, on est pas en VACANCES.
    Moi les gens qui s’arrêtent en plein milieu d’un couloir de métro je les boufferais, pas parce que c’est Paris, pas parce que je suis stressée, juste parce non, tu n’es pas tout seule, il y a des gens derrière toi, tu n’es pas en plein milieu d’un champs de coquelicots et il y a moyen qu’en t’arrêtant en plein milieu TU GENES les autres.

    Ensuite mais d’où les vendeuses ne disent pas bonjour dans les magasins ? Mais t’es allée dans quel magasin ? Partout y a des vendeurs plus cons que d’autres, mais je te confirme qu’à Paris comme ailleurs les formations de vente passent d’abord par la politesse ! (c’est dingue)
    Bon alors bien sûr te formalise pas si en rentrant dans un Carrefour ou le H&M des Halles la caissière ne te répond pas… Quand tu rentres dans une usine et que tu dis bonjour tout le monde ne te répond pas forcément, ça veut pas dire qu’ils sont impolis…

    Et enfin tu parles du Paris culturel alors que ta seule référence dans l’article est la Joconde, j’entends bien que ce soit un détour forcé mais IL ME SEMBLE que le Paris culturel, c’est autre chose !

    Bref, je te laisse, j’ai un article à écrire sur les provinciaux ringards, à la ramasse, fan de tuning et chauvins.

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    • Justement le but était de faire ressortir les bons gros clichés qu’on peut avoir sur Paris (les bons gros contre-sens de base, les idées préconçues mais peut-être que je n’ai pas – vraiment pas – assez contre balancé le ton en montrant le vrai Paris, celui qui reste le plus souvent méconnu des mais touristes) encore une fois je crois que je suis plantée…

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      • Ah ! Ah bah oui ! J’avais pas compris que c’était du second degré ! Justement on dirait que c’est ton avis à toi personnellement quand t’es allée à Paris, c’est pour ça que c’est énervant !

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  10. En tant que provinciale, j’ai un avis diamétralement opposé xD J’adore Paris, si le prix des loyers ne me retenait pas j’y habiterais depuis déjà un moment.
    Alors je sais pas si j’ai été très chanceuse les fois où j’y suis allée, mais j’ai jamais eu de problèmes avec les parisiens. Mais vraiment jamais, on m’a toujours indiqué ma route gentiment, les serveurs et vendeurs ont toujours été sympa, et aucune réflexion sur ma ville d’origine à part « vous avez assuré au dernier match de foot » ( oui oui on m’a fait cette réflexion quand Bordeaux était 1er :mol: ). Après c’était pas dans les quartiers les plus touristiques.
    Pour le stress dans la ville, dans le métro, franchement j’ai pas remarqué… Peut être aussi parce que je suis une grosse stressée, et que j’avance vite, donc je le vois pas. Et j’ai toujours eu la chance de pas prendre le métro aux heures de pointe, ça doit jouer beaucoup.
    Nan Paris je m’en lasse pas, je souris toujours comme une débile quand je vois la tour Eiffel du métro aérien. Peut être parce que justement je n’y vais pas tous les week end, je changerais peut être d’avis si j’y habite un jour.
    Le seul bémol, les touristes, même si j’en suis une aussi XD
    Et quand je reviens chez moi, j’ai l’impression que ma ville est au ralenti, que c’est petit ( alors que dans l’absolu c’est pas la cambrousse non plus ), que ça bouge pas. Il me faut toujours un petit temps d’adaptation, je suis souvent triste quand je reviens à mon rythme de vie bien différent.
    Bref en résumé, je suis une grosse fan de Paris. Mais je comprends que certains ait du mal à aimer, moi j’ai l’impression que c’est une ville qui me correspond.

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