American Translation: si j’avais pu j’aurais bien voulu !

Repéré depuis quelques semaines parmi les films à l’affiche prochainement, je me faisais un petit plaisir de poser cours et stabilos et d’aller visser mes fesses sur un autre fauteuil que celui du lycée pour deux heures de détente devant American translation. C’était sans compter sur ma malchance habituelle: je me suis rendue compte que les cinémas de mon quartier ne proposent pas ce film. Grosse panique « je fais quoiii ? » puis une idée m’a été soufflée – d’ailleurs merci ! – pourquoi ne pas parler de ce qui m’a donné l’envie de voir ce film ? Sont-ce les décors ? Les acteurs ? Le synopsis ? Des réductions sur les pop-corns? Eh bien, parlons-en !

Le choix d’un film

Je l’avoue, l’esthétique influence mon choix de film: de beaux acteurs, une belle affiche, une bonne bande-son (si j’ai eu l’occasion de voir la bande-annonce) ou encore le traitement de l’image. De plus, à part quand James Dean est à l’affiche, je porte un regard sur le synopsis. Ah, Orlando Bloom joue un jeune homme amoureux de deux femmes aussi belles l’une que l’autre et partage l’affiche avec Fergie et Britney ? Waouh trop bien ! Mais bon, il faut avouer que de beaux acteurs motivent peut être plus à voir une daube assurée qu’un film d’auteur avec des acteurs aussi inconnus que vous et moi.

Pourquoi celui-ci alors ?

Je me balade sur Allociné à la recherche des prochains films et je tombe sur l’affiche d’American Translation. Le titre m’intrigue, je commence à lire le résumé pendant que les bandes-annonces chargent. Ce road-movie aborde l’amour – parfait -, la passion, les tourments et tout un côté psychologique: le juste milieu entre le bien et le mal, la violence comme puissance – dans ma tête je vois déjà un Dexter adapté au cinéma français – et même un enjeu philosophique intéressant faisant référence à la théorie freudienne selon laquelle chaque homme est habité par des pulsions de vie et de mort (ici représentées explicitement par le personnage de Chris). D’habitude je m’arrête à ce stade de la documentation et juge si oui ou non le film me branche ; or, sur le coup, je m’étonne moi-même de cet élan de curiosité et d’intérêt. Voilà que je farfouille sur le net à la recherche d’avis et informations sur American translation.

Je suis touchée par les interviews des deux premiers rôles (Lizzie Brocheré et Pierre Perrier), tout bêtement. Ils parlent de ce qu’ils ont apprécié dans le film, les points forts de leur personnage, le travail pour entrer dans leur rôle… et puis il y a les petits moments complices qui nous laissent penser que American translation sera un film intime, avec un cadrage mettant en valeur l’humanité des personnages ainsi qu’une certaine réalité et proximité des décors. Je m’imagine déjà les scènes, les minutes s’écoulant et nous, spectateurs, nous enfonçant peu à peu sur les banquettes du van de Chris, parcourant avec eux les routes françaises, témoins de leur amour dévorant l’un pour l’autre.

De plus, le couple Brocheré-Perrier n’est pas nouveau. Les deux acteurs français ont déjà travaillé ensemble dans Chacun sa nuit par les même réalisateurs qu’ American Translation, le binôme Jean-Marc Barr et Pascal Arnold, ainsi que dans un court-métrage d’Olivier Dahan en 2007, Le Pardon. Je suis curieuse de retrouver le couple après quelques années comme ce le fut pour Léonardo Dicaprio et Kate Winslet dans Les noces rebelles.

Le synopsis

Jeune bourgeoise franco-américaine, Aurore (Lizzie Borcheré) s’ennuie à Paris. Elle croise la route d’un jeune homme ténébreux au charme mystérieux, Chris, et le suit dans son tour de France. Seulement la belle histoire d’amour n’est pas si belle que ça. Chris tue. Toujours le même type de victimes : de jeunes garçons qui se prostituent, lui rappelant sa propre adolescence malheureuse. American Translation présente la passion naissante entre deux jeunes adultes et l’innocence de l’amour face à l’horreur d’un crime.

Avec ce film on pénètre dans l’intimité d’un tueur, de ses amours et de ses victimes, et on est face à une question existentielle : qu’est-ce qui est bien et qu’est-ce qui est mal ? Est-ce la violation de la loi ? L’amoralité ? Écouter ses pulsions plutôt que la Raison ?

Aurore finit par se rendre compte que l’homme dont elle est follement amoureuse n’est pas l’homme bien qu’elle imaginait, et elle se retrouve tiraillée entre ce que son cœur lui dicte et sa raison. De l’amour ou de la morale, qu’est-ce qui est le plus fort et le plus légitime ?

Pour récapituler, allez d’abord le voir si vous êtes chanceuse car le film passe près de chez vous, mais surtout si vous en avez marre des histoires d’amûûûr et que vous adorez Dexter.

À propos de Sunsh

Soignante à plein-temps, brunch-addict, coureuse des montagnes de l'après-midi, fétarde de la nuit et globetrotteuse continuellement.

Publié le 9 juin 2011, dans Bouillon De Culture, Ciné, Day By Day, et tagué , , , , . Bookmarquez ce permalien. 2 Commentaires.

  1. Ce garçon a l’air BEAU. Je vais donc aller voir ce film (non on ne me changera pas ahahah)

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  2. Ca me donne bien envie d’aller le voir!!!! ^^

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